Portrait d'arbitre n°1 : Yannick DESGRANGES
Informations personnelles & début
1. Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Yannick Desgranges, j’ai 46 ans et je suis arbitre, licencié au FC Sochaux Montbéliard dans le District du Doubs-Territoire de Belfort.
J’arbitre depuis 2012, aussi bien en football à 11 qu’en futsal, au niveau régional.
En parallèle, je suis également membre du comité directeur de mon district, membre de la CDA, observateur JAL, responsable des observateurs d’arbitres seniors, formateur pour les formations initiales en arbitrage et représentant de la CDA en commission de discipline dans mon district.
Je suis également le secrétaire de la section UNAF 25/90 que l’on a créé en 2019 et secrétaire adjoint de la section régionale BFC.
2. Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir arbitre ?
À la base, j’étais joueur. Mais j’ai toujours eu beaucoup de respect et de curiosité pour la fonction d’arbitre.
J’ai voulu passer de l’autre côté du jeu pour mieux comprendre ce rôle… et je ne l’ai jamais quitté !
L’arbitrage m’a vite passionné, autant pour son exigence que pour ce qu’il m’a appris sur moi-même.
3. Quel est votre niveau actuel d’arbitrage ?
Je suis arbitre régional, désigné sur des rencontres de R1 au centre et N3 à la touche, ainsi que sur des matchs de futsal R1.
Parcours & expériences
4. Pouvez-vous raconter votre parcours ?
J’ai commencé en départemental avant de gravir les échelons jusqu’au plus haut niveau régional.
Chaque étape m’a apporté de l’expérience : la gestion des émotions, le placement, la communication… Et aujourd’hui, en plus d’arbitrer, j’ai à cœur de transmettre à mon tour ce que j’ai appris, notamment à travers l’observation.
5. Quel a été le match ou l’événement le plus marquant ?
Un match de futsal régional en 1/32ème de coupe Nationale, sans hésiter.
Behren Les Forbach contre Créteil avec prolongations et Penalty dans un gymnase plein à craquer !
L’intensité était incroyable, le rythme fou, les décisions à prendre en une fraction de seconde.
C’est un sport où tout va très vite, où la lucidité et la communication sont essentielles.
Ce jour-là, j’ai vraiment senti ce qu’est l’arbitrage de haut niveau : concentration, gestion des émotions et respect mutuel.
C’est le genre de match qui te rappelle pourquoi tu fais ce métier.
6. Quelles sont les difficultés principales rencontrées ?
La pression, parfois, surtout dans les moments chauds.
Mais aussi la gestion physique : il faut être prêt chaque week-end, mentalement et musculairement.
L’arbitrage t’apprend à garder ton calme, même quand tout bouge autour de toi.
7. Avez-vous un rituel avant un match ?
Oui, toujours le même : un bon échauffement, un moment de calme juste avant de sortir du vestiaire, et une phrase en tête : « Reste concentré, reste juste. »
Motivation, valeurs & regard sur l’arbitrage
8. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans l’arbitrage ?
La gestion humaine, sans hésiter.
Chaque match est une nouvelle histoire, avec ses personnalités, ses tensions, ses émotions.
Trouver le bon ton, garder le contrôle, être juste… c’est un vrai défi à chaque coup de sifflet.
9. Quelles sont, selon vous, les qualités essentielles pour être un bon arbitre ?
La maîtrise de soi, la communication, la condition physique, et surtout la justesse.
Un bon arbitre doit être ferme, cohérent et humain à la fois.
L’équilibre n’est pas simple, mais c’est ce qui fait la beauté du rôle.
Conseils & perspective
10. Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui hésite à devenir arbitre ?
Je lui dirais d’essayer !
L’arbitrage, c’est une vraie école de la vie : tu apprends à gérer la pression, à décider vite, à t’affirmer.
Et puis tu vis des moments uniques, au cœur du jeu, avec des gens passionnés.
L'UNAF vue par Yannick
11. Que représente l’UNAF pour vous ?
L’UNAF, c’est avant tout la famille des arbitres.
Un lieu d’échanges, d’écoute et de solidarité.
Quand on en fait partie, on sait qu’on n’est jamais seul.
12. Depuis quand êtes-vous membre de l’UNAF et qu’est-ce que cela vous apporte ?
Je suis adhérent depuis 2017.
L’UNAF m’apporte du soutien, du partage d’expérience, et des moments de convivialité qui font du bien : c’est une structure essentielle pour la cohésion entre arbitres.
13. En quoi l’UNAF vous a-t-elle soutenu ?
L’UNAF est toujours présente, que ce soit pour accompagner les jeunes, soutenir les arbitres blessés ou en difficulté, ou défendre la fonction face aux incivilités.
C’est rassurant de savoir qu’on n’est jamais seul.
14. Avez-vous un souvenir fort vécu grâce à l’UNAF ?
Oui, sans hésiter : la création de notre section départementale UNAF 25/90 avec mes deux amis Christophe GIANCATARINA et Mathieu BRUOT.
C’était un vrai projet de passionnés, né de notre envie commune de rassembler les arbitres du territoire autour de valeurs de partage, de solidarité et de convivialité.
On a tout construit de zéro, avec beaucoup d’énergie et de conviction.
Aujourd’hui, voir la section vivre, grandir et fédérer, c’est une vraie fierté collective.
15. Que diriez-vous à un jeune arbitre qui hésite à adhérer à l’UNAF ?
Qu’il ne faut pas hésiter une seconde !
C’est un soutien précieux et une famille dans laquelle on trouve écoute, protection et conseils.
L’UNAF, c’est un vrai plus dans la vie d’un arbitre.
Pour finir,
16. Un mot de conclusion ?
Je remercie tous ceux qui s’investissent pour faire vivre l’arbitrage au quotidien.
Et je garderai toujours cette phrase en tête :
« L’arbitre parfait n’existe pas, mais celui qui cherche toujours à s’améliorer s’en approche un peu plus chaque week-end. »
Merci à Yannick Desgranges pour cet échange inspirant et authentique. Son parcours montre que l’arbitrage est bien plus qu’un simple rôle sur le terrain : c’est une véritable école de vie faite de passion, de respect et de dépassement de soi.
1-PortraitArbitre_YannickDesgranges.pdf
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